FOUETTER : v. tr. Frapper à l'aide d'un fouet. Fouetter un cheval.
Fam., Et puis fouette cocher, se dit, en plaisantant, pour exprimer que l'on part en voiture avec une certaine rapidité. Nous montâmes en voiture, et puis fouette cocher. Il signifie aussi, figurément, Se lancer dans une affaire avec précipitation. J'engagerai la lutte, et puis fouette cocher.
Il signifie aussi Frapper à coups de verge ou à l'aide d'une lanière. Fouetter un enfant. Fouetter un chien. On fouettait autrefois les criminels.
Fig., Donner des verges pour se faire fouetter. Voyez VERGE.
Prov., Il n'y a pas là de quoi fouetter un chat. Voyez CHAT.
Prov. et fig., Il a bien d'autres chiens à fouetter, Il a bien d'autres affaires en tête.
Par analogie, Fouetter de la crème, fouetter des œufs, etc., Battre de la crème, battre des œufs, etc., pour les faire mousser.
Crème fouettée. Voyez CRÈME.
Fig., Fouetter le sang, Causer une excitation que l'on juge salutaire et vivifiante. Faites une bonne promenade, cela vous fouettera le sang. Il est trop apathique, il faut lui fouetter le sang de temps à autre.
En termes de Marine, on dit que Les voiles fouettent les mâts lorsque le vent n'est pas assez fort pour enfler les voiles et que, par l'effet du tangage et du roulis, elles frappent avec violence contre les mâts.
Il se dit, figurément et intransitivement, de la Pluie, de la grêle, etc., quand elles frappent violemment contre quelque chose. La pluie, la grêle fouette contre les vitres. La neige fouette. On l'emploie dans un sens analogue en parlant du Vent. Le vent nous fouettait au visage. Transitivement, La pluie nous fouettait le visage.
Le participe passé signifie adjectivement Qui est marqué de petites raies comme de coups de fouet. On le dit surtout des Fleurs et des fruits. Des fleurs jaunes fouettées de rouge.